Le discours poignant de l’imam Alioune Badara NDAO sur ses conditions de détention, a fini par pousser certaines organisations de défense des droits de l’homme à élever la voix.
La RADDHO, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Amnesty International/Sénégal réclament une enquête et veulent en savoir plus sur les « actes de torture, traitements inhumains, cruels et dégradants » qu’Imam NDAO aurait subis en prison, au Camp pénal notamment. Ces organisations indiquent qu’elles vont saisir le procureur de la République dans ce sens.
Hier au tribunal, lors de sa dernière prise de parole, imam Alioune Badara NDAO est revenu sur ses conditions de détention. « Le jour où on m’a conduit au Camp pénal, on a chauffé la chambre où je me trouvais. Mes habits étaient trempés de sueur. J’étais obligé de les presser pour les sécher. De plus, dans ma cellule, ils laissent passer une odeur nauséabonde et nuisible à la respiration avant que je ne mange le repas qui m’a été donné. Aussi, dans la chambre où je suis enfermé, il y a un appareil qui projette des rayons. Lorsque j’entre et que je pose les pieds ça se déclenche, faisant trembler mes pieds. Je sais bien que ceux qui détiennent ces appareils sont près de moi », a déclaré l’imam devant une assistance en transe.
WALFNet