Ils estiment que cette perte traduit un mal-être de la jeunesse sénégalaise.
La mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène est révélatrice d’une politique de privation de la jeunesse sénégalaise de formation. C’est tout le sens de la déclaration commune publiée par Rnd / Taxaw Tem / Yoonu askan wi à la suite d’une rencontre faite ce mercredi. Après avoir rappelé la mort d’autres étudiants à savoir Balla Gaye en janvier 2001 et Bassirou Faye en août 2014 à l’Ucad, ces trois formations pensent qu’avec le décès tragique de l’étudiant de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, à la suite des échauffourées avec les forces de l’ordre, il y a eu « négligence coupable, trésorerie défaillante, incompétence manifeste ou simple mépris des préoccupations populaires les plus élémentaires ».
Pour le Dr Diallo Diop et ses camarades, il est inadmissible que dans le Sénégal d’aujourd’hui qu’on puisse attendre que les étudiants fassent chaque fois la guérilla aux forces de sécurité avant de percevoir leurs bourses. Pendant ce temps, font remarquer Rnd, Taxaw Tem/Yoonu askan wi pour le déplorer, on assiste à la création d’institutions ou d’organismes « clientélistes, inutiles et budgétivores ». « Voilà comment on prive la jeunesse et l’économie du Sénégal des ressources destinées à la formation, à l’emploi, à l’agriculture, à l’industrialisation, au développement endogène, à l’amélioration significative des conditions de vie et de travail ainsi qu’à l’épanouissement des masses populaires des villes et des campagnes », renseignent les trois formations politiques. Dans la même déclaration, ces partis relèvent de la part du gouvernement « une volonté de bâillonnement des cadres patriotes et autres lanceurs d’alerte ». Ils en veulent pour preuve le cas du capitaine Mamadou Dièye récemment mis aux arrêts ainsi que celui de Ousmane Sonko. « Il y a certainement de quoi ne pas désespérer des Sénégalais et Sénégalaises, en quête d’un leadership de type nouveau, un leadership de rupture, porteur d’une vraie alternative au service de notre pays et de notre continent », mentionnent Dr Diallo Diop et ses camarades.