La philosophie du viol du Professeur Songué DIOUF, Coumba Gawlo SECK ne la partage pas.
Invitée de la rédaction de l’APS, la chanteuse s’est inscrite en faux contre les propos du chroniqueur de la TFM.
« Je ne suis pas d’accord ! Ce n’est pas parce qu’une femme porte la robe la plus courte parce que c’est de son âge, c’est de sa génération, ou la robe même qu’on juge très vulgaire ou dévergondée, ou n’ayant aucun rapport avec les valeurs, que c’est un appel au viol », a soutenu l’artiste.
Et Coumba Gawlo SECK de développer son argumentaire. Pour elle, « une relation sexuelle doit être une relation consentante entre deux personnes. Et il n’est écrit nulle part sur le front de cette fille, ni sur sa robe, viens me violer ! ».
A en croire la chanteuse, « les femmes victimes de viol ne se pavanent plus dans les rues contrairement à ce qui est avancé par certains. Ce sont des femmes qui vivent, qu’on le sache ou pas, avec un fardeau sur la tête, des douleurs atroces, des difficultés psychologiques et qui ont toujours l’image de leur mésaventure dans la tête qui les empêche de vivre normalement. Les autres femmes qui sont souvent violées dans les entreprises, sont habillées de manière correcte et n’ont pas non plus voulu certainement que cela leur arrive ».
Poursuivant, l’auteure de « Saytané » fait observer : « ce que j’ai envie d’ajouter à cela c’est que vous savez les petites filles de 14 ans qui sont violées dans leurs maisons, ne sont pas habillées de manière indécente. C’est des petites filles innocentes qui portent leurs petites robes de leur âge, qui vont à l’école et qui sont violées par leurs pères, leurs oncles, le demi-frère etc. ».
« Chaque femme est libre de choisir sa tenue vestimentaire, de s’habiller comme elle veut. Et à mon avis, quel que soit le comportement de cette dernière, cela ne doit nullement être un motif ou une raison pour la violer, la brutaliser, l’agresser », ajoute Coumba Gawlo SECK qui prend exemple sur les Etats unis et ailleurs en Europe où, « on voit des femmes habillées à leur convenance marcher dans la rue sans que personne ne vienne les violer parce que c’est des grands pays de démocratie ».
Interpellant directement le mis en cause, Coumba Gawlo SECK trouve que « le professeur Songué DIOUF, au-delà de son intelligence, a peut-être voulu dire le contraire de ce qu’il a servi aux téléspectateurs ».
WALFNet