Son nouvel ouvrage intitulé «Diplomatie, 20 ans à la place», qui retrace son parcours diplomatique, a été présenté hier, à travers une cérémonie de dédicaces riche en couleurs, de par la présence de nombreuses personnalités.
Des hommes politiques du pouvoir comme de l’opposition, aux journalistes et patrons de presse en passant par le corps diplomatique, ils ont tous répondu présent.
La salle des Princes de l’hôtel Terrou-bi était trop petite hier pour accueillir les nombreux invités de Mankeur Ndiaye. L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise présentait son nouvel ouvrage intitulé «Diplomatie 20 ans à la place». Une œuvre de plus de trois cent pages. Toutefois, ceux qui s’attendaient à des révélations ont vite déchanté. Dans son livre, Mankeur Ndiaye, retrace ses origines à Podor, son cursus académique et son parcours professionnel. Mais l’aspect le plus saillant du livre reste, comme son nom l’indique d’ailleurs, sa carrière diplomatique, notamment son passage au ministère des Affaires étrangères, avant l’avènement du président SALL. Sa collaboration avec l’ancien ministre Cheikh Tidiane Gadio, qui a conduit durant une décennie la diplomatie sénégalaise sous le régime libéral. Pour un diplomate, presque toujours entre quatre avions, trouver le temps d’écrire n’est pas chose aisée. En ce qui concerne Mankeur NDIAYE, c’est ce qu’il considère comme une injustice, qui lui a trouvé le créneau. En effet, dans son livre, il est longuement revenu sur sa «longue traversée du désert » à la Chancellerie, avec les huit mois durant lesquels il a été mis au frigo. Huit longs mois au cours desquels il n’était associé à rien. «C’est à cette période que je me suis dit qu’il faut faire quelque chose au lieu de rester là à tourner les pouces. C’est comme cela que je me suis mis à écrire», rappelle-t-il. Quelque mois plus tard, il sera nommé ambassadeur de la République du Sénégal au Mali où il fera la connaissance de l’opposant Macky SALL. Et quand ce dernier devient chef de l’Etat, il est nommé ambassadeur à Paris et ministre des Affaires étrangères six mois après. La formation des diplomates est au cœur du livre de Mankeur Ndiaye. «Ce livre retrace ma trajectoire. J’ai voulu partagé avec la jeune génération quelques expériences dans la Place. C’est une contribution dans le patrimoine que mes prédécesseurs ont mis sur place. J’ai voulu aussi parler de la formation qui est très importante pour un diplomate surtout la langue», explique-t-il. Selon lui, le chinois et le japonais doivent désormais être pris en compte dans la formation des diplomates.
Témoignages
Les témoignages ont aussi été au rendez-vous, hier, à la cérémonie de dédicaces du nouvel ouvrage de Mankeur. Le livre a été présenté par Amadou Ly, Professeur de littérature africaine à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, ancien enseignant de Mankeur au Département de français. Lors de la présentation, il est revenu sur une anecdote qui l’a marqué il y a alors 30 ans, alors qu’il était maître-assistant. «J’ai fait l’erreur d’utiliser le mot dialectique. Alors Mankeur Ndiaye, qui était dans la classe, a levé la main pour me demander de leur donner la signification du mot. J’ai donné alors le sens que je pensais être réel. Il a souri et m’a dit que ce n’était pas le cas», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : «En 40 ans de présence dans l’enseignement supérieur, c’était la seule fois qu’un étudiant me contredisait sur un mot. Ce qui montrait de la pertinence de l’étudiant qu’il était». Pour Ousmane Tanor DIENG, président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), les témoignages, faits par certains, montrent la qualité humaine de l’ancien ministre. Selon lui, « ce n’est pas étonnant que ce livre soit de qualité parce que son auteur connait bien la chose dont il parle».
Représentants diplomatiques accrédités à Dakar, ambassadeurs, anciens ministres, dirigeants de multinationales, autorités judiciaires ont pris part à la cérémonie de dédicaces qui a tiré en longueur. Les ambassadeurs de la France (Christophe Bigot), du Maroc (Taleh Barrada), des États-Unis (Tulinabo S. Mushingi), du Cameroun (Jean Koe Ntonga), entre autres, ambassadeurs au Sénégal. Au présidium étaient installés le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Ousmane Tanor DIENG, président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), le ministre de la Culture, Abdou Latif COULIBALY etc. parmi les invités, Aminata TOURE, Pape Abdoulaye SECK (ministre de l’Agriculture), Me El Hadji DIOUF, Maguette THIAM, Samba Diouldé THIAM, Ibrahima SENE…
REPORTAGE : Cliquer ICI pour voir la vidéo