Le patron de Rewmi est en train de secouer la République.
Avec ses attaques et critiques acerbes contre Macky Sall et son régime, ce ne sont plus que les responsables de l’Apr qui sont envoyés au charbon mais de hauts cadres de la République.
La polémique enfle sur le contrat liant le Sénégal à la Mauritanie à propos du contrat gazier liant les deux pays. La réplique n’a pas tardé après les sorties musclées du chef de file du parti Rewmi. Directeur des mines et de la géologie, Ousmane Cissé a livré sa part de vérité. «La question des contrats entre Etats, c’est ce qu’on appelle des jugements transfrontaliers. C’est du domaine public. Si on a deux gisements qui chevauchent deux territoires, chaque pays a sa souveraineté sur ces ressources naturelles et elle doit l’exercer. Comme ce sont des gisements transfrontaliers, pour permettre la sécurité et l’exploitation optimale de ce gisement, on fait appel à un opérateur privé pour accéder à ce gisement dans des conditions de stabilités et de paix entre deux états. Il sera, à ce titre, nécessaire de mettre en place un cadre politique, économique réglementaire et administratif», explique le Directeur des mines et de la géologie au cours d’une rencontre avec les journalistes. «Nous sommes en droit international. Ce qui signifie que tout engagement pris par le Sénégal en dehors même de notre espace de souveraineté doit faire l’objet de ratification», explique-t-il.
Sur un tout autre registre, le Directeur des Mines et de la Géologie, s’est érigé en bouclier du chef de l’Etat. «Idrissa Seck pose des questions sans chercher des réponses. Et lorsqu’on lui demande de répondre, il ne répond pas». Dans un passé trop récent, signale-t-il, «les gens se posaient des questions sur les chantiers de Thiès. Au moment où on lui pose des questions pour répondre, il préfère poser des questions au Président Macky Sall». Avant de poursuivre en ces termes : «Idrissa Seck pose une question pour ne pas trouver de réponses. Ils (Les partis de l’opposition, Ndlr) veulent installer au Sénégal ce que le Président Macron dit en France une République de soupçons. Et cela ne passera pas. Tout les engagements, les contrats, les conventions bilatérales, les traités sont respectés. Ce ne sont pas les Etats qui vont exploiter les ressources mais une société privée». Cette société, poursuit-il, «ne peut pas être dans un pays et dans l’autre en même temps. Il faudrait que ces deux pays se réunissent et trouvent un cadre approprié, un cadre fiscal, technique et environnemental. La société indépendamment de ce cadre qui va régir l’exploitation détient particulièrement pour chaque état une convention particulière qui est fait selon les lois et règlements du pays». Pour ce responsable de l’Apr de Kébémer, «ce sont des gens qui s’agitent pour tromper la vigilance des Sénégalais. La démocratie rime avec la courtoisie. La démocratie ce n’est pas les injures. Le débat politique n’est pas celui de l’injure et des invectives».
Magib GAYE