La mise à flot des navires Aguene et Diambogne, après leur réception, le 19 février 2014, à Ziguinchor par le président de la République, Macky Sall, avait suscité un brin d’espoir chez les populations casamançaises qui se réjouissaient du désenclavement de cette région. Mais cette espérance a été très vite brisée par l’arrêt de ces deux navires moins d’un an après leur premier voyage. C’est, Diambogne qui a été la première à être immobilisée, le 3 avril dernier avant que Aguene ne le rejoigne au quai. Des arrêts qui ont suscité de nombreuses interrogations et de réactions amères chez les usagers.
En conférence de presse, hier, le Directeur du Corsortium sénégalais des activités maritimes (COSAMA), Matar FALL, est revenu sur les raisons de l’arrêt de ces deux navires. «Pour des raisons de sécurité, le navire Diambogne a été immobilisé, le 3 avril 2016, à la suite d’une avarie mécanique», renseigne-t-il.
Quelque temps après la décision d’immobiliser Diambogne, les problèmes ont été ressentis dans l’un des moteurs de Aguène. «Il convient de signaler que, même si l’ampleur est moins importante pour le navire Aguene, le principe de précaution a prévalu. Il aurait pu être procédé au remplacement des pièces défectueuses du réducteur afin de reprendre les rotations dans un court délai», argue M. FALL.
Le naufrage du bateau Le Diola a installé depuis 2002 la psychose chez les Sénégalais et une panne des deux bateaux qui n’ont pas fait une année de navigation peut installer des doutes. Interpellé sur cette question, Matar FALL rassure. «Les deux navires ont subi les mêmes impacts. C’est pourquoi, quand il y a une panne sur l’un, elle peut se répercuter sur l’autre. Mais, sur la fabrication du bateau de manière générale, il n’y a aucun problème. On ne se limite pas à dépanner, nous sommes en train de chercher les causes de ces problèmes», affirme-t-il.
Avec la Tabaski, ce sont les populations du sud du pays qui risquent de ne pas accueillir de gaieté de cœur cette nouvelle.
Ousmane DICKO (WALF quotidien)