Il n’est plus question de signatures pour les candidats à la prochaine présidentielle.
Face à la grogne de l’opposition, la majorité est revenue sur sa proposition et à la place, il veut une rationalisation des candidatures et des partis politiques.
Les formations politiques de l’opposition qui prennent part aux concertations sur le dialogue politique vont certainement crier victoire. Et pour cause, la majorité rétropédale, il abandonne le système du parrainage pour les candidatures à l’élection présidentielle dont le 1e tour est fixé au 24 février. Ainsi, à la place du parrainage, la majorité a accepté la notion de rationalisation des candidatures et des partis politiques. Aussi, il est demandé à chaque pôle politique ainsi qu’à la Commission électorale nationale autonome (Cena) de faire des propositions pour voir qu’elle sera la meilleur formule à adopter en vue de cette présidentielle.
Tous les partis politiques qui participent au dialogue sont d’accords sur le principe de rationalisation. Mais les non alignés préviennent que rationalisation ne veut pas dire réduction du nombre de partis.
Maintenant, Seydou Nourou Ba, le président du Cadre de concertation sur le processus électoral, attend au plus tard samedi prochain les propositions des différents pôles de l’opposition, de la mouvance présidentielle et même la société civile sur la rationalisation et des candidatures en 2019 et du nombre de partis politiques.
Mais d’ores déjà, certains partis comme les non alignés exemple exigent un certain nombre de signatures pour la création d’un parti. Cette opposition est également favorable à la création de pôles politiques et que chaque pôle fasse des primaires et choisit un candidat à la présidentielle à venir. Cela pour éviter la pléthore de candidatures aux différentes élections.
Les non alignés proposent enfin de sanctionner les candidats qui louent des récépissés pour prendre part à des élections. Ils demandent aussi que tout candidat à une quelconque élection soit membre d’une formation politique au moins pendant un an avant l’élection.
Néanmoins, avec cette proposition de rationalisation, le pouvoir veut faire d’une pierre deux coups: réduire le nombre de partis politiques et limiter les candidatures pour la prochaine présidentielle.
Il faut dire que cette proposition de parrainage avait totalement plombé les concertations avec le boycotte d’une bonne frange de l’opposition. Avec le système du parrainage, tout parti ou coalitions de partis légalement constitués devraient collecter au moins à 1 % soit 60 à 70 000 signatures de l’électorat pour un fichier qui pourrait dépasser 7 000 000 d’électeurs avec la révision des listes électorales.
Charles Gaiky DIENE