Le maire de Dakar est au Palais de Justice de Dakar, son procès reprend aujourd’hui mardi 23 janvier.
Comme lors de ses précédentes comparutions, Khalifa SALL est apparu dans la salle d’audience numéro 4 totalement débordée, la mine joviale.
Cet état de forme du maire de Dakar est aussi visible chez les avocats qui se sont écharppés dès l’installation du juge Malick LAMOTTE. La constitution en partie civile de la ville de Dakar et le nombre de témoins à appeler sont la pomme de discorde.
Pour les avocats de l’Etat, il n’est pas question d’appeler la soixantaine de témoins comme le veut la défense. « Ces témoins ne sont pas utiles pour éclairer notre lanterne », déclare Me Moussa Felix SOW qui n’est pas loin de dire que l’autre partie veut faire tirer le procès en longueur. Ainsi, à l’instar de ses autres collègues, Me SOW, avocat de l’Etat, demande au juge de ne pas accepter les témoins “non liés au dossier”. Ce que la défense n’entend pas cautionner.
Se fondant sur l’article 431 alinéa 2 du Code de procédures pénales, le juge LAMOTTE veux limiter la liste des témoins à 20.
Ledit article dispose : « Peuvent également, avec l’autorisation du tribunal, être admises à témoigner les personnes proposées par les parties qui sont présentées à l’ouverture des débats sans avoir été régulièrement citées».
Un débat qui augure déjà d’un probable autre renvoi, sans que les accusés ne soient entendus dans le fond.
Khalifa SALL et ses co-prévenus, en prison depuis le 7 mars 2017, sont poursuivis « pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics… ».
WALFNet