La dernière sortie de Macky Sall à l’occasion d’une rencontre avec les responsables de l’Apr du Département de Dakar et d’autres responsables de la région éponyme pour se plaindre de leurs résultats lors des dernières élections législatives et indiquer sa crainte par rapport à la présidentielle de 2019 inspire au Bcg deux constats :
«Macky Sall vient de rendre publics deux aveux:
le premier qui manifeste sa peur en direction de 2019 ; l’autre qui reconnaît que ses partisans n’ont, en fait, rien gagné dans cette région en 2017 lors des législatives surtout pas dans le Département de Dakar», affirme le secrétariat national du Bcg.
Pour le parti de Jean-Paul Dias, Macky Sall «tente d’affoler les siens pour provoquer la sainte alliance autour de lui mais s’il y a quelqu’un qui dissoudra l’actuelle Assemblée nationale quel que soit le cas de figure, c’est bien lui». Au demeurant, ajoutent les membres du Bcg, «espérer être élu dès le premier tour avec un score de 60 % constitue une véritable prétention (…) Rien ne justifie une victoire au premier tour et lui-même, Macky Sall, n’avait pas été élu au premier tour». En outre, poursuit le Bcg, «le pays est si déçu du régime que rien ne saurait justifier une prétendue victoire de Macky Sall au premier tour. Alors que le pays est confronté à des nombreux défis et dangers, Macky Sall ne trouve rien de plus urgent à faire que d’ouvrir la campagne électorale. C’est irresponsable !»
A la suite des tristes événements de Boffa que condamne le parti, le Bcg a noté une précipitation dans les déclarations officielles aussi bien de l’Armée en la personne du chef d’Etat Major général que des officiels du gouvernement. Le Bcg doute de l’implication seule et entière du Mfdc. «La thèse la plus sérieuse c’est celle d’une réaction vengeresse vis-à-vis d’individus entrés en forêt pour abattre des arbres destinés au commerce illicite», affirment Jean-Paul Dias et ses partisans.
Georges Nesta DIOP