Les jeunes doivent comprendre que leur avenir ne se trouve pas dans une aventure où ils risqueraient de perdre leur vie.
C’est du moins la conviction d’Aminata Touré, ancienne Première ministre. L’envoyée spéciale du président de la République Macky Sall animait, vendredi, à Dakar, une conférence sur le thème : «La traite des êtres humains, l’immigration et les droits de l’homme».
Les jeunes sénégalais doivent être fiers de leur continent. En effet, selon l’ancienne Première ministre de Macky Sall, Aminata Touré, rien ne justifie qu’on tente l’aventure migratoire et d’aller périr dans le désert méditerranéen à la recherche d’une vie meilleure. «Il n’y a aucune raison d’aller mourir en mer ou en désert alors que les capitaux viennent investir dans notre pays. Nous avons, aujourd’hui, des perspectives pour ce qui concerne la production de gaz et de pétrole. Donc, c’est le moment d’être optimiste pour le Sénégal parce que 70 % de notre population ont moins de 35 ans», lance l’ancienne Première ministre de Macky Sall. Qui animait, vendredi dernier, à Dakar, une conférence sur le thème : «La traite des êtres humains, l’immigration et les droits de l’homme».
Pour l’Envoyée spéciale du chef de l’Etat, si les jeunes empruntent souvent ces routes périlleuses, c’est parce qu’ils sont mal informés. A sons avis, il est important que ces derniers soient mis au courant sur les risques qu’ils prennent en choisissant ces circuits clandestins. Qui, poursuit-elle, les exposent à des drames comme ce qui se passe actuellement en Libye où ils se retrouvent parfois entre les mains de personnes malintentionnées qui les réduisent en esclaves. «Nous soutenons d’ailleurs le procureur du Cour pénal international qui a ouvert un dossier pour enquêter sur ces crimes qui ne sont rien d’autre que des crimes contre l’humanité. Nos jeunes doivent comprendre que leur avenir est ici, en Afrique», indique-t-elle.
L’ancien ministre de la Justice estime que notre continent est devenu le terrain d’opportunités pour les investisseurs étrangers. A l’en croire, beaucoup d’études ont montré qu’il est, aujourd’hui, la destination privilégiée des capitaux devant le Brésil, l’Inde ou la Chine. C’est la dernière frontière en termes d’investissement, car l’Afrique regorge d’énormes ressources naturelles.
Par ailleurs, elle soutient que la plupart des images véhiculées par les médias occidentaux ne reflètent pas la réalité de ce qui se passe sur le terrain. Car, les Africains constituent une part infime des migrants en Europe. «L’image de l’émigré analphabète est dépassée. Aujourd’hui, 48 % des migrants sont des femmes qui rejoignent les pays développés pour faire des études supérieures ou pour travailler. Donc, il fallait rétablir les chiffres, il n’y a pas d’invasion de l’Europe par les Africains. Ce n’est absolument pas le cas. En Espagne et en Italie, les Africains subsahariens sont de loin les moins nombreux», souligne-t-elle.
Samba BARRY