Seydou Guèye affirme que «l’ingérence inacceptable» du Conseil de Paris et de Anne Hidalgo est une «insulte» au peuple sénégalais.
Mais aussi à ses Institutions et à son administration pour qui connaît la rigueur avec laquelle l’Inspection générale d’Etat du Sénégal traite et diligente ses missions de vérification, qui ont eu à déceler dans la gestion financière de la ville de Dakar un système de fausse facturation et des factures fictives ayant conduit à l’ouverture d’une information judiciaire. Mais aussi d’après lui, le professionnalisme des services de police criminelle qui ont mené l’enquête dans le cadre de l’information judiciaire ouverte et ayant abouti à l’inculpation des prévenus, parmi lesquels le maire de Dakar, poursuivis pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écritures privées de commerce, escroquerie portant sur des deniers publics et blanchiment de capitaux. De l’indépendance des juges d’instruction sénégalais qui ont instruit ladite affaire à charge et à décharge et enfin, les pouvoirs constitutionnels de l’Assemblée nationale de la République du Sénégal qui a voté la levée de l’immunité parlementaire du maire de Dakar, élu député après l’ouverture de l’information judiciaire.
Patrick Klugman, membre du Conseil de Paris, s’exprimant au nom dudit Conseil et de Mme Anne Hidalgo, veut créer un «Observatoire international des maires en danger», en citant plus particulièrement le maire de Dakar qui serait poursuivi en justice, non pour des faits à lui reprochés, mais en vertu de sa position politique d’élu local et de maire.
Au surplus, poursuit le porte-parole de l’Apr, l’appréciation du Conseil de Paris sur la procédure judiciaire en cours, faisant état «d’une poursuite non naturelle et d’un jugement précipité» prouve «la subjectivité, la condescendance et le mépris» de Mme Hidalgo et ses collaborateurs à l’endroit de la République du Sénégal et de ses institutions, pour une affaire pendante devant la justice. «Cette posture aux allures nostalgiques d’un néocolonialisme révolu ne saurait prospérer. Le Sénégal, pays indépendant et souverain ne saurait l’accepter. Pareilles gesticulations n’entraveront en rien le fonctionnement normal des institutions judicaires de notre pays», conclut-il.
Charles Gaïky DIENE