Deux individus encagoulés à moto ont lancé une grenade contre un véhicule de l’armée française en route pour Kamboinsé, une caserne des forces spéciales françaises stationnées dans le pays, à hauteur du centre médical Paul VI de Tampouy vers 20h heure locale, ce 27 novembre.
Trois riverains ont été blessés, dont un grièvement. L’objectif visé par les assaillants était le véhicule de l’armée française, qui n’a pas été touché.
Cette tentative d’attaque d’un véhicule de l’armée française est survenue environ deux heures avant l’atterrissage à Ouagadougou du président français qui entame une tournée africaine de trois jours. Un important dispositif sécuritaire avait été déployé avant l’arrivée du président dans le centre de la capitale, alors que la zone de l’attaque s’est produite dans la périphérie nord.
Soutien antijihadiste français
La France, ancienne puissance coloniale, entretient une coopération militaire ininterrompue avec les autorités du Burkina depuis l’accession à l’indépendance du territoire de la Haute-Volta en 1960.
Depuis 2010, des éléments des forces spéciales françaises, basés à Ouagadougou, apportent leur soutien aux forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Elles sont notamment intervenues lors de l’attentat de janvier 2016, lorsque des jihadistes ont fait 30 morts en ouvrant le feu sur des terrasses du centre-ville.
La capitale a subi en août un attentat similaire qui a fait 19 morts, alors que le pays fait face au Nord à sa frontière avec le Mali à des attaques récurrentes. Dans la nuit du 26 au 27 novembre, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées lors de deux attaques simultanées dans cette zone près de la frontière malienne.
Jeuneafrique