Le promoteur de lutte risque de ne pas assister aux face-à-face qu’il a déjà ficelés.
Le verdict de son procès dans le cadre de l’affaire dite du Lamantin Beach sonne comme un uppercut qui va l’éloigner longtemps des arènes. En effet, la Cour d’appel de Saint-Louis qui avait à rendre la sentence aujourd’hui mardi 24 octobre, a condamné Luc Nicolai à 5 ans de prison dont 1 avec sursis. Le promoteur est également condamné à payer au plaignant Bertrand Touly la somme 300 millions de F CFA en guise de dommages et intérêts.
Un verdict qui sonne l’épilogue d’une histoire qui a fait le tour des tribunaux. Jugés par le Tribunal correctionnel de Dakar lors d’une audience spéciale, les trois prévenus, Luc Nicolai, Abdou Khadre KEBE, le douanier et Djibrine DIOP, employé de l’hôtel, ont été déclarés coupables «d’association de malfaiteurs, détention de drogue et de complicité de tentative d’extorsion de fonds». En première instance, Luc a été condamné à 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis. Reconnu coupable de «tentative d’extorsion de fonds et d’atteinte à l’administration de la Justice», le douanier Abdou Khadre Kébé a été condamné à la même peine, en plus d’une amende de 100 000 FCfa. Quant à Djibrine Diop, employé de l’hôtel suspecté d’avoir participé au coup contre Touly, il a pris 1 an et 6 mois ferme avec une amende de 6 millions. Jugé à nouveau par la Cour d’appel, en janvier 2016, Luc Nicolaï, reconnu coupable, a écopé la même peine assortie d’une amende de 500 millions. Mais il n’est jamais retourné en prison, ce qui a étonné nombre d’observateurs qui se sont demandé qui protège Luc. Une situation que ses avocats ont inscrite sur le compte d’un «recours suspensif». Si ce dossier n’a pas atterri devant la Chambre criminelle (ex-Cour d’assises), c’est parce que la quantité de drogue trouvée dans le bureau de Touly est 50 grammes de cocaïne. Or, celle-ci doit être égale ou supérieure à un kilogramme, comme le prévoit la «loi Latif Guèye portant criminalisation du trafic de drogue».
WALF