Les socialistes favorables au secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, n’ont pas mis de temps à réagir à la déclaration de Barthélémy Dias au poste de secrétaire général du parti.
Dans un communiqué, Cheikh Sadibou Seye, secrétaire permanent du Ps tourne en dérision cette candidature. «Cette candidature qu’il dit porter, en lieu et place d’un autre, sonne faux, pour deux raisons au moins. Cette déclaration de candidature hors cadre normatif est prématurée. Elle vient de quelqu’un qui est hors des rangs du parti. Elle est donc farfelue», dit-il, ajoutant que ce n’est pas la première fois qu’il fait des déclarations aussi «farfelues» les unes que les autres.
Cheikh Sadibou Seye affirme que Dias-fils s’est auto-exclu du Ps, en violant systématiquement les obligations élémentaires définies par la «Charte du militant». «C’est de bonne guerre qu’il parle de cette question, en ce moment, en dehors de son cadre formel, car il a déserté nos rangs depuis longtemps et ça, tout le monde le sait. Ne serait-ce que pour cette raison, Barth devrait sagement aller s’occuper de ses nouvelles affaires, là où il semble être plus à l’aise, libre de dire et de faire tout ce que bon lui semble, là où il a seul le vent en poupe, là où il porte sa parole et celle des autres avec ou sans mandat, là où il est le maître du jeu et du verbe», poursuit Cheikh Sadibou Sèye. Puis il ajoute : «Personnellement je le comprends, Il n’attend plus rien du Ps où, en l’espace de quelques années, il est devenu maire puis député, mais ce n’est pas une raison pour pratiquer la politique de la ‘terre brûlée’. Le Ps est une organisation sérieuse qui s’accommode mal de comportements du genre».
Cheikh Sadibou Sèye indique que Dias-fils sait pertinemment que cette prétendue candidature n’a aucune chance de prospérer, surtout qu’elle vient de quelqu’un qui a déserté les rangs du Ps, depuis Mathusalem. «Ses comportements sont incompatibles avec l’ordre et la discipline indispensables au bon fonctionnement de toute organisation sérieuse, comme la nôtre, pour aller poursuivre des objectifs politiques personnels, il n’en fait qu’à sa tête. Il se trompe de combats et d’adversaires, en tout. Voilà qui est révélateur des frasques de Barth qui confond le champ politique à une vaste scène de théâtre où il passe son temps à s’amuser, en utilisant souvent des mots irrespectueux, parfois choquants ou à la limite de la décence, quand il parle de ses adversaires», conclut le secrétaire permanent du Ps.
CharlesG.DIENE/Walf Quotidien