Le comité de stratégie du Parti espoir et modernité (Pem)/ Yaakaaru Réew mi, a procédé à une évaluation politique des résultats des élections législatives du 30 juillet dernier. Une occasion pour l’ancien ministre libéral Habib Sy de proposer une solution pour venir à bout de Macky Sall en 2019.
De la conclusion globale des résultats, il ressort que l’opposition a manqué une occasion historique d’instaurer la cohabitation, et de créer les conditions de la défaite du candidat de la coalition au pouvoir à la prochaine élection présidentielle de 2019. «L’élection présidentielle de 2019 est une autre opportunité et une autre occasion de réussir le dessein manqué de 2017. Pour ce faire, les leaders de l’opposition doivent s’élever au dessus de toutes considérations subjectives. La victoire de l’opposition en 2019 doit être appréciée comme un devoir, une exigence de millions de Sénégalais, déçus par la politique de la coalition au pouvoir. A l’appel du devoir, le courage de s’engager sans calcul doit être au dessus de toute position partisane», souligne le leader du Parti espoir et modernité (Pem)/ Yaakaaru Réew mi.
Pour le comité de stratégie du Pem/Yaakaru Réew mi, «un Pacte populaire de l’opposition (Ppo) est la voie la plus certaine pour la défaite de la coalition au pouvoir en 2019».
Le pacte, selon toujours Habib Sy et ses partisans, consistera en un engagement écrit, irrévocable de tous les partis politiques de l’opposition, des mouvements politiques de l’opposition, et des organisations de la société civile prônant une troisième alternance. «Le pacte devra être authentifié devant notaire et ensuite soumis à un référendum organisé à l’intention des militants et sympathisants de l’opposition, dans des conditions définies d’un commun accord», proposent-ils. «Au cas où le ‘oui’ l’empoterait, tous les leaders signataires devront prêter serment sur le Coran ou la Bible, de respecter toutes les stipulations du pacte. Le serment pourra se faire en présence de chefs religieux comme témoins», ajoutent-ils, précisant que les termes du pacte peuvent s’articler autour des points suivants : Choisir, par consensus, un candidat unique de l’opposition ; A défaut d’un consensus, organiser des primaires pour designer le candidat de l’opposition, selon des modalités définies d’un commun accord entre les partis et mouvements politiques ; Designer par consensus, les personnes qui seront présidents des autres institutions politiques, ainsi que le Premier ministre. Et à défaut d’un consensus, Habib Sy et ses partisans suggèrent de procéder à des primaires pour choisir les futurs présidents de ces institutions et le Premier ministre. «Chaque parti devra, au plus, avoir un candidat pour toutes les institutions ; L’actuelle Assemblée nationale sera dissoute conformément aux dispositions de la constitution ; Le parti du président de la République ne devra pas se présenter aux élections législatives et ne pourra nouer de coalition avec aucun autre parti. L’objectif de cette stipulation, c’est d’empêcher au président de la République de disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale qui pourrait s’opposer à la mise en œuvre de ses engagements», proposent encore les partisans du Pem. Non sans signaler que l’Assemblée nationale et les autres institutions devront être un contre pouvoir à celui du président de la République, pour empêcher la tentation à ne pas respecter ses engagements ou les dérives préjudiciables à la bonne gouvernance. «Un code électoral consensuel sera élaboré d’un commun accord entre toutes les organisations politiques et la société civile ;Certaines dispositions de la constitution seront révisées, en particulier, pour une concordance entre le mandat du président de la République, celui des députés et des présidents des autres institutions ; Une amnistie sera accordée à tous les condamnés pour des raisons politiques évidentes» poursuit la même source qui indique que le pacte arrivera à terme à la fin du mandat du président de la République et à celle des autres institutions.
Georges Nesta DIOP/Walf Quotidien