C’est une grosse révélation. Les responsables du front pour la défense de la République Manko Wattu Sénégal ont fait face à la presse pour pointer du doigt ce qu’ils qualifient d’incompétence du ministre de l’Intérieur quant à l’organisation des élections législatives. Les opposants dénoncent les inscriptions frauduleuses qu’ils indiquent avoir notées dans les listes électorales sous le regard de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
A l’approche des élections législatives, les leaders des partis membres du FDR/MWS ont accusé, lors de leur conférence de presse au siège de Book Gis Gis, Abdoulaye Daouda DIALLO et Farba NGOM d’inscrire des étrangers dans les listes électorales. Selon le coordonnateur de la commission électorale de Manko Wattu Sénégal, Sada Ndiaye, « des étrangers d’origine Mauritanienne sont enrôlés dans les listes du Fouta. Pis, trois cent étudiants Gambiens sont aussi enregistrés à Agnam Siwoul (fief de Farba Ngom). C’est le même cas à Podor (fief du ministre de l’intérieur), où on note une augmentation miraculeuse du nombre d’inscrits sur les listes électorales, jamais enregistrés dans l’histoire du Sénégal avec plus de vingt mille inscrits», dénonce-t-il.
Depuis quelques mois, l’opposition ne cesse de crier sur tous les toits que le ministre de l’Intérieur ne peut être l’organisateur des élections, étant donné qu’il fait partie de la mouvance présidentielle. Ceci, en violation du consensus fort obtenu depuis les années 2000. « Ce gouvernement se croit trop intelligent pour faire à lui seul la loi électorale. C’est pour cela qu’il y a des effets pervers. Le code n’est pas consensuel. Ils se sont enfermés et ont confectionné un code sur mesure. Maintenant, si on voit des inconvénients voire des anomalies, il faut qu’on les soulève », a affirmé Sada NDIAYE avant d’ajouter que le Sénégal n’a jamais connu un ministre de l’Intérieur aussi incompétent. « Abdoulaye Daouda Diallo n’a aucune hauteur et il est en train de répéter ce qu’il a fait lors du référendum, mais cela ne marchera pas. Il faut que le ministre de l’Intérieur sache que l’on est dans une République ». Toujours dans la même logique, Mamadou DIOP Decroix dénonce le mutisme de la commission électorale nationale autonome (CENA) chargée de contrôler et de superviser les élections. « La CENA doit savoir que l’opposition et le pouvoir devraient trouver un terrain d’entente pour le un bon déroulement du processus électoral. Car s’il n’y a pas de consensus, c’est lui qui doit dire où se trouve la vérité », affirme le leader de AJ/PADS qui demande a la CENA d’assumer ses responsabilités.
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