Quand le Conseil de sécurité de l’ONU a été saisi sur le dossier gambien, les esprits se sont tournés vers la Russie qui en est membre permanent en mesure d’opposer son véto à toute résolution. Les Russes qui s’étaient gardés jusque-là de se prononcer sur la question, affichent désormais une position loin d’incommoder Jammeh. « Le 1er décembre, la République islamique de Gambie a tenu une élection présidentielle. Selon ses résultats, le chef de la coalition des partis d’opposition, Adama Barrow, a gagné. Dans le même temps, le 9 décembre, l’actuel président Yahya Jammeh a déclaré que des violations ont été commises lors du dépouillement et a appelé à une nouvelle élection. Moscou suit de près l’évolution de la situation et exprime l’espoir que les différends seront réglés dans les limites de la loi», a commenté Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe. Loin de condamner le coup de force, le ministre des Affaires étrangères russe a quelque peu conforté Jammeh qu’il qualifie de «l’actuel président».
Si le Sénégal qui est en première ligne a tout de suite été conforté par les USA, Yahya Jammeh pourrait bien compter sur les Russes avec qui il a passé en septembre dernier des accords de défense. Des positions qui donnent à la crise post-électorale gambienne un parfum de guerre froide.
WALFnet