Lors d’une conférence des ‘’Jeudis du master’’ de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), les PPP ont été passés à la loupe. Abordant le thème, «Partenariats publics privés, contentieux et risques de financement : le cas de l’AIBD», le Directeur général de l’aéroport international Blaise DIAGNE de Diass (AIBD), Abdoulaye MBODJI est revenu sur les difficultés rencontrées par l’aéroport du fait du montage du projet. Selon Abdoulaye MBODJI, le projet de l’AIBD a été une vision éclairée mais a pêché dans le montage car au début, il devrait coûter 229 milliards de francs CFA et être réalisée dans un délai de 3 ans, mais on s’est retrouvé avec un coût de 303 milliards pour plus de 10 ans de travaux. Les risques du modèle du projet ont fait que l’Etat du Sénégal a payé 55 milliards supplémentaires. A chaque fois qu’un risque se présentait, l’entreprise SBG demandait des pénalités à supporter par l’Etat. «Il faut se préparer en conséquence pour éviter les risques», confirme Abdoulaye MBODJI qui pense toutefois que ce projet est une réussite du fait des avantages économiques et la livraison est prévue en fin 2017. Saer NIANG, le Directeur général de l’autorité des régulations des marchés publics (ARMP) laisse entendre qu’il faut surveiller l’endettement pour les PPP pour ne pas risquer le surendettement. «Il faut utiliser les PPP, mais il faut surveiller le processus. Cela demande une technicité et de la compétence pour ne pas créer des problèmes aux générations futures qui ne vont pas pouvoir rembourser les dettes et risquer la banqueroute comme en Grèce», dit Saer NIANG.
Lejecos