Les assurances du président Macky SALL sur la tenue à date échue des élections législatives ne convainquent guère les partis de l’opposition regroupés autour de la coalition Wattu Manko Sénégal. En conférence de presse, hier, à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS) Malick GACKOU et ses camarades ont affiché leurs craintes. «Le mandat des députés prend fin le 30 juin 2017 et jusqu’à présent, personne ne connaît encore la date des élections législatives. Il faut forcément fixer une date», martèle Oumar SARR qui a parlé au nom de ses camarades de Manko. Selon le coordonnateur national adjoint du PDS, le pouvoir est sur la logique de violer le protocole de la CEDEAO qui dit que la date des élections doit être fixée 6 mois avant. Pour lui, le gouvernement veut s’appuyer sur l’introduction de la nouvelle carte d’identité et électeur biométrique CEDEAO pour reporter les élections législatives de 2017. Parce que, dit-il, avec les couacs notés déjà dans la confection desdites cartes, le délai court donné pour aller s’inscrire sur les listes électorales et les insuffisances des commissions, la majeure partie des populations ne pourront pas aller s’inscrire. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat et intitulée : «Contentieux électoral », les membres du front Watttu Manko notent : «II s’agit avec l’obtention de la nouvelle carte d’identité plus d’une refonte totale des cartes nationales d’identité que d’une refonte partielle de listes électorales et l’article 2 du décret 2016-1536 portant application de la loi instituant une carte d’identité biométrique CEDEAO ne laisse de la place pour aucun doute. Cette (nouvelle) carte (d’identité) fait office de carte d’électeur pour les citoyens inscrits sur les listes électorales».
WALFnet