La société nationale d’électricité ambitionne d’atteindre un taux de 20 % d’énergies renouvelables dans ses capacités de production à l’horizon 2017. Pour ce faire, elle annonce la construction de cinq autres centrales solaires en 2017, après celles de Bokhol de Malicounda, qui injectent respectivement 20 et 10 Mw sur son réseau depuis quelques mois. Le Directeur général de Senelec l’a fait savoir, hier, lors de l’inauguration de la centrale de Malicounda, dans un communiqué.
«La série va continuer car cinq autres mises en service de projets en énergies renouvelables sont prévues en 2017. Il s’agit de Santhiou Mékhé à Méouane pour 29, 5 Mw en mars, d’Energy Ressources à Kahone pour 20 Mw en mai, de Ten Mérina à Mérina Dakhar pour 29 Mw en juillet, d’Eds-Eximag à Sakal pour 20 Mw en octobre 2017 et de Diass, fruit de la coopération allemande pour 15 Mw en décembre», relève Mouhamadou Makhtar Cissé. Qui évalue toute cette puissance additionnelle à 113,5 Mw. Lesquels viendront s’ajouter aux «42 Mw déjà en service en 2016, soit une puissance de 155,5 Mw en énergies renouvelables pour une capacité totale exploitée à cet horizon de 755,5 Mw».
Selon lui, cela correspond à un taux de 20,58 % d’énergies renouvelables dans la capacité de production de Senelec, et l’objectif instruit sera donc atteint en fin 2017.
«En 2018, les capacités de production attendues sont les 125 Mw charbon de Sendou, les 100 Mw solaire du programme Scaling Solar et la première tranche de 50 Mw du parc éolien de 150 Mw de Taïba Ndiaye. Le taux des énergies renouvelables dans le mix énergétique passera alors à 29,64 %», ajoute le document.
C’est dire que vous avez engagé le Sénégal dans l’élan d’une forte contribution à la réduction des gaz à effet de serre pour la sauvegarde de la planète
D’une capacité de 22 Mw, la centrale solaire photovoltaïque de Malicounda inauguré hier, est le fruit d’un contrat de concession de 25 ans, conclu entre Senelec et Solaria Group, une société italienne. D’un coup de 22 milliards de francs Cfa, elle est constituée de 86 000 panneaux solaires et est construite sur une superficie de 100 ha. «Cette superficie a été choisie, pour développer une deuxième tranche du projet qui le porterait à une puissance totale de 40 Mw», indique également un communiqué du groupe italien.
Après la centrale solaire de Diakhao dans les années 70 et celles des Iles du Saloum et de Diaoulé et Ndiébel une décennie plus tard, Senelec était restée inactive dans le domaine des énergies renouvelables. Il a fallu attendre 2014 pour qu’une centrale de 2 Mw soit installée et raccordée au Centre de Conférence internationale de Diamniadio.
Seyni DIOP