Le président philippin Rodrigo Duterte a menacé mercredi à Tokyo de demander dans les deux ans à venir le retrait des soldats américains de son pays, dans une nouvelle diatribe contre les Etats-Unis.
« Je veux, peut-être dans les deux prochaines années, que mon pays soit libéré de la présence de militaires étrangers », a déclaré M. Duterte au cours d’un forum économique au Japon, dans une allusion claire aux forces américaines. « Je veux les voir dehors et, si je dois abroger des accords, je le ferai », a-t-il ajouté.
Visiste de trois jours
- Duterte effectue une visite de trois jours destinée à développer les échanges commerciaux avec le Japon, qui ont atteint plus de 18 milliards de dollars l’an dernier. « Il s’agit de préserver et renforcer nos importants liens économiques avec le Japon, premier partenaire commercial des Philippines », avait expliqué mardi le président philippin. « Je suis impatient à l’idée de rencontrer des dirigeants d’entreprises au Japon. Je leur dirai clairement que nous sommes ouverts aux affaires ».
Insultes à répétition
Il s’était répandu en insultes contre les Etats-Unis avant son départ et peu après son arrivée mardi soir, devant la communauté philippine du Japon. Le chef d’Etat philippin avait défrayé la chronique la semaine dernière à l’occasion d’une visite en Chine, où il a annoncé sa « séparation d’avec les Etats-Unis » au profit d’une alliance avec Pékin, avant de nuancer ses propos.
Position japonaise
Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a déclaré mercredi que Tokyo continuerait de fournir une aide au développement aux Philippines mais n’a pas précisé si les relations avec les Etats-Unis seraient abordées lors de la réunion au sommet avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, prévue dans la soirée.
Belga