Après le renvoi du procès du maire de Mermoz/Sacré-Cœur, Me El Hadj DIOUF a tenu à réagir par rapport à cette décision.
Selon l’avocat de Barthélémy DIAS, le parquet a eu raison de ne pas vouloir juger son client qui est protégé par son immunité parlementaire. «La Constitution sénégalaise et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale protègent les députés en leur accordant une immunité parlementaire. C’est-à-dire on ne peut les juger ni les poursuivre encore moins les arrêter sauf en cas de flagrant délit. Et, ce dossier est un dossier d’instruction et non celui d’un flagrant délit. Par conséquent convoquer Barthélémy DIA S devant le juge pour le juger c’est le poursuivre, c’est le faire juger et c’est interdit», explique Me El Hadj DIOUF avant d’ajouter : «tant qu’on n’a pas levé l’immunité du député-maire personne ne peut le juger».
Me DIOUF estime que Barthélémy même s’il veut renoncer à son immunité, il ne peut pas le faire tout simplement parce que «l’immunité parlementaire est une disposition constitutionnelle d’ordre public qui est supérieure à Barthélémy DIAS. Donc qui s’impose à lui. Alors renoncer à son immunité parlementaire ne permet pas au juge de le juger », dit-il tout en saluant la bravoure et le courage de son client qui souhaite être jugé. Par rapport aux faits reprochés à son client et qui sont antérieurs à sa députation, il soutient qu’ «on ne parle pas du moment de la commission des faits mais, on parle de la qualité de député. Dès qu’on a cette qualité, on exerce les fonctions de député, vous êtes protégés. Maintenant, le règlement intérieur de l’Assemblée est clair là-dessus on ne peut pas juger un député ni le poursuivre sauf en cas de flagrant délit», argue-t-il.
WALFnet