A l’appel de treize partis de l’opposition malienne, des milliers de personnes se sont mobilisées, le samedi 1er octobre 2016, à Bamako, pour manifester contre le gouvernement et notamment dénoncer la nouvelle loi électorale ; mais aussi pour également demander un accès équitable aux médias publics et réclamer le retour au pays de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, qui réside aujourd’hui au Sénégal.
L’hymne national du Mali commence la cérémonie du rassemblement. Très rapidement ce sont des militants de l’opposition qui donnent de la voix en scandant des slogans : « A bas la collusion ! A bas la collusion ! A bas l’inégalité ! On en a marre ! On en a marre ! ». Au milieu de la foule, une étudiante : « Ça ne va pas du tout, J’ai à dire au gouvernement que ça ne va pas. » Qu’est-ce qui ne va pas ? : « Tout. »
Les leaders de l’opposition sont également présents. On reconnaît par exemple Djiguiba Kéïta dit PPR, Oumar Dicko du PSP, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé et Soumaïla Cissé, chef de l’opposition malienne. Celui-ci s’adresse aux militants : « Nous voulons que vous soyez concernés. Vous êtes là, vous avez dit seulement qu’on vous écoute. On veut des concertations nationales, qu’on vous écoute parce que vous voulez le retour du président ATT. La loi électorale, nous sommes contre cette loi électorale. C’est une loi électorale taillée sur mesure. »
- Cissé a également dénoncé une « corruption qui se généralise ». Il a estimé le nombre de manifestants à « 100 000 » personnes. Selon la police, cependant, la foule était de « quelques milliers » de marcheurs. Le défilé et le rassemblement se sont déroulés sans incident avec un service de maintien d’ordre très professionnel.
Amadou Toumani Touré avait été renversé le 22 mars 2012, peu de temps avant la fin de son deuxième quinquennat, par des militaires qui l’accusaient d’incurie dans la lutte contre les groupes armés actifs dans le nord du pays.
RFI