La Cour pénale internationale (CPI) a condamné à neuf ans de prison le djihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi, jugé coupable de la destruction de mausolées classés au patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou, dans le nord du Mali.
Le juge Raul Pangalangana a d’abord fait état de sa « participation directe à de nombreux incidents et son rôle en tant que porte-parole pour les médias », pour le compte des djihadistes actifs dans le nord du Mali depuis 2012.
« M. Al Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave. La chambre vous condamne à neuf années de détention », a ensuite déclaré M. Pangalangana.
Son procès est historique dans la mesure où M. Al Mahdi est la première personne à être jugée par la CPI pour destruction de biens culturels.
« Plein de remords et de regrets »
Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un membre de l’ethnie touareg, est accusé de crimes de guerre pour avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou et la porte de la mosquée Sidi Yahia, entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.
Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès en mars dernier, l’accusé a assuré être « plein de remords et de regrets ».
Il a également déclaré avoir été « sous l’emprise » de groupes djihadistes, avant d’appeler les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d’actions ».
Les avocats d’Al Faqi Al Mahdi qualifient leur client d' »homme honnête », qui « s’est trompé ».
L’accusé, âgé d’une quarantaine d’années, était un membre d’Ansar Dine, l’un des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, qui ont contrôlé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012.
Bbc