La controverse autour du pétrole découvert au Sénégal ne faiblit pas malgré les mises en garde du Premier ministre Muhammad Boun DIONE.
Invité de l’émission sortie qui sera diffusée ce samedi sur Walf TV, Amadou Clédor SENE, cité et emprisonné dans l’affaire Me Babacar SEYE, y est allé de ses révélations. «Ceux qui parlent du pétrole, n’ont pas assez d’éléments d’appréciation suffisants pour le faire. Moi, je m’intéresse aux ressources en général. Comme le cas du gaz, du pétrole, du zircon etc. En réalité, il ne s’agit pas de découvertes. Ce sont des gisements qui ont été découverts en 1997, depuis le bloc de Saint-Louis jusqu’en Casamance (…) Il existe des moyens de télédétection depuis le satellite qui permettent aux multinationales de localiser les gisements géographiquement, et de les quantifier. Et, c’est sur cette base qu’elles (Les multinationales) introduisent des permis de recherches, sachant à l’avance qu’il y a déjà de la ressource», a-t-il révélé. Pour Amadou Clédor SENE: «Il existe trois puits de pétrole à Djifère (Un village situé à 10 km au sud de Palmarin, ndlr). L’un d’eux produit 8000 barils le jour, l’autre 12000 barils. Ça, c’est des dizaines de milliers de barils par jour à titre d’exploration alors qu’on a même dépassé la phase développement. J’ai entendu dire qu’on en est à la phase découverte. Ça, c’est de l’arnaque parce que tu peux produire du pétrole, sans pour autant avoir un statut de développement/exploitation parce que les textes qui te régissent sont plus souples en phase exploratoire qu’en phase développement/exploitation». Poursuivant sur sa lancée, Clédor SENE révèle que ces barils sont transportés hors du pays par des tankers (Navire citerne servant à transporter le pétrole et ses dérivés, ndlr). Pour étayer ces propos, Clédor SENE montre un document de la société Fare Energie où on fait état d’une production de 8000 barils par jour. Il ajoute : «ça, c’est une information de la société. Et, ces gens disent toujours en deçà de la réalité», renchérit-il, comme pour dire que la gestion de cet or noir sénégalais qui fait tant jaser ces moments, est plus qu’opaque.
Fallou MBAYE (Walfnet)