La victoire de Khalifa SALL dans la capitale et celle d’Abdoulaye BALDE au sud du pays ont littéralement mis son parti sens dessus dessous le parti du président de la République. A Dakar comme à Ziguinchor, deux collectivités où la coalition présidentielle a perdu l’élection, les apéristes s’offrent en spectacle, s’invectivent s’accusant mutuellement.
Alors que certains responsables du parti au pouvoir comme la ministre conseillère Zarah Iyane THIAM et le porte-parole du gouvernement, Seydou GUEYE, préfèrent voir le bon côté des choses en mettant en avant l’effritement de la coalition du maire de Dakar et la victoire de la coalition Benno Bokk Yaakaar sur 37 collectivités locales sur les 45 que compte le Sénégal, d’autres en revanche, se rejettent mutuellement la défaite à Dakar et Ziguinchor.
Dans la capitale, on assiste à un véritable règlement de comptes politiques. Le camp de Yakham Mbaye, le Secrétaire d’Etat à la communication, et celui du ministre de la Gouvernance locale et maire de Yoff, Abdoulaye Diouf SARR, se querellent. Les deux hommes ont déterré la hache de guerre qu’ils avaient enterrée lors de la campagne électorale pour ce scrutin indirect. Yakham MBAYE , son rival à Dakar l’accuse d’être responsable de cette défaite pour avoir passé outre la directive du chef de son parti. Dans la capitale du sud également la victoire d’Abdoulaye BALDE a exacerbé les clivages entre les différents responsables. Des responsables du sud réclament la tête de Doudou Ka qui s’est personnellement impliqué dans cette campagne électorale.
Mais ces querelles de clocher dépassent largement le cadre des élections des membres du Hcct. En effet, à Dakar comme à Ziguinchor, ce sont deux combats de positionnement qui se jouent. A Dakar, Yakham MBAYE conteste au maire de Yoff le leadership et à Ziguinchor Doudou KA met en cause celui de Benoît SAMBOU.
Cependant, en plus de la question du leadership, les responsables de l’APR ont également en ligne de mire le remaniement ministériel qui est de plus en plus agité par certains au sein du camp présidentiel. Chacun cherche à dénigrer son rival pour mieux se positionner et être dans les bonnes grâces du président de la République.
WALF