Aïda NDIONGUE ne compte pas se laisser dépouiller sans batailler. Condamnée par la Cour suprême, qui a mis la main sur l’ensemble de ses biens, à un an de prison ferme et à payer une amende de deux millions de F CFA, l’ancienne responsable socialiste a contesté le verdict. Face à la presse, l’ex-sénateur libéral, assistée par ses avocats, s’est lavée à grande eau. «Je ne crains rien. Puisqu’en véritable croyante, je laisse tout entre les mains de Dieu. Les biens que je possède sont le bénéfice de 30 années de travail», observe-t-elle. Pour Aïda NDIONGUE, la situation qu’elle vit n’est rien d’autre que de l’acharnement. Estimant avoir gagné son argent à la sueur de son front, elle rappelle sur son parcours. «J’ai travaillé pendant 30 années. En 1972, je suis rentrée dans la Fonction publique en devenant enseignante pour aider mon père. J’ai créé ma première entreprise que j’ai mise au nom de ma sœur, à la suite de quoi j’ai gagné plusieurs marchés. L’ancien maire croit dur comme fer qu’elle n’a rien à se reprocher. «Je n’ai rien fait de ce dont on m’accuse puisque les procès-verbaux de réception sont là pour prouver que le matériel a été reçu. Je n’ai jamais été administratrice de crédit ni ministre. On ne m’a jamais confié des biens de l’État. J’étais maire et sénatrice. C’est inédit dans l’histoire du Sénégal et ma comparution, devant la CREI, n’avait pas sa raison d’être», soutient-elle.
Samba BARRY (Walfnet)