L’habillement sexy peut donc mener en prison par ces temps qui courent au Sénégal. Et ça, la chanteuse Déesse Major l’a appris à ses dépens. Connue pour son look osé, trop sexy, la chanteuse a encore focalisé les attentions. Elle a été placée en garde à vue, hier, par la Sureté urbaine, sur instruction du procureur. La chanteuse est accusée d’«attentat à la pudeur et d‘atteinte aux bonnes mœurs», suite à une plainte déposée le 28 octobre dernier. Ainsi, elle n’aura donc pas échappé à la deuxième plainte dont elle fait l’objet, pour les mêmes faits. La première fois, elle avait présenté des excuses publiques, poussant ses poursuivants à retirer leur plainte. On lui avait reproché de s’être affichée dans une tenue vestimentaire qualifiée d’extravagante et attentatoire aux bonnes mœurs (photo) à l’occasion d’un concert, au stade Iba Mar Diop. Deux ans plus tard, rebelote avec cette histoire de mœurs. Cette fois, elle est sur le coup d’une autre missive qui porte la signature du Comité pour la défense des valeurs morales au Sénégal (Cdvm).
Seulement, au regard des nombreux clips qui passent, notamment à la RTS, et montrant des scènes assez obscènes pour mériter palabres, ne faut-il pas se demander pourquoi Déesse Major est si souvent éclaboussée. En plus des obscénités visuelles, beaucoup de chansons aux paroles aussi vulgaires que répugnantes passent à longueur de journée sans incommoder le moindre du monde « ces régulateurs » de la société. A moins que cette arrestation de Déesse Major ne soit le premier d’une série d’interpellations ou de censures, ne peut-on pas parler d’acharnement ?
WALFNET