Les populations de Bargny ont marché hier pour sonner l’alerte et mettre en garde populations et autorités. Pour elles, Bargny a un lendemain incertain. «La commune est la plus exposée et la plus menacée du pays. Bargny est une des zones les plus vulnérables du pays. Voilà pourquoi nous demandons aux citoyens de se dresser contre l’exagération. Bargny est victime de la convergence de toutes les formes de pollution de la Sococim et de la célérité de l’érosion côtière», lance Ibrahima Diagne, porte-parole des populations.
Ambassadeur à la retraite habitant le quartier Médinatoul Mounawara, Mamadou Diouf ajoute que la cimenterie de Rufisque est à l’origine de la pollution de la biosphère et des nombreuses maladies pulmonaires notées dans la zone. Venu prendre part à la marche, le maire de Bargny sera d’avis que la situation est grave.
«Je ne connais pas de ville qui concentre autant de difficultés d’un point de vue environnemental. J’ai proposé Bargny comme pilote en matière de ville durable ; un projet qui va intégrer l’aspect environnemental», propose l’édile. «On parlera aux Bargnois mais aussi à tout le Sénégal pour montrer un chemin et faire de Bargny le fer de lance contre la lutte contre les différentes pollutions», clame le maire Abou Ahmed Seck.
Najib SAGNA