Me Abdoulaye Wade, ancien president du Senegal, Secretaire general du Parti Democratique Sénégalais (PDS)
Abdoulaye Wade pense que, après l’affaire Lamine Diack, il faut s’attendre, tôt ou tard, à d’autres révélations du même genre, sinon plus graves et plus dommageables pour la crédibilité du Sénégal, rapporte « L’Observateur ».
L’ancien président de la République pense que Macky Sall est redevable à plusieurs personnalités du pays, directement ou indirectement, dans la plupart des cas, et c’est dans ce sens qu’il faut comprendre ce recrutement massif de transhumants qui, eux aussi, sont recommandés fortement par des lobbies qui, en retour, leur exigent des faveurs normalement indues et des recasements de leurs protégés.
Wade pense que dans plusieurs secteurs de l’économie nationale, le pouvoir a les mains liées et Macky Sall n’agit pas librement. Il serait même sous pression depuis des mois. Aussi, envoie-t-il d’honorables citoyens en prison, déplore-t-il.
En tout cas, ajoute-t-il, il ne croise pas les bras. « Je suis en train de poursuivre le combat sur le plan politique, après que les avocats ont fait correctement leur travail sur les différentes affaires de mes responsables. C’est à cet effet que je m’emploie à mieux expliquer aux amis du Sénégal, parmi lesquels des chefs d’État et des chefs de gouvernement, les véritables mobiles de ces emprisonnements en série, et qu’ils fassent entendre raison à Macky Sall et à son entourage. Mais il n’a nullement été question de leur demander un quelconque traitement de faveur pour aucun de nos otages. Il sait lui même que je ne lui demanderai jamais rien. Il est impossible de me voir dans cette posture devant lui. Je n’y pense même pas et ceux qui me connaissent ne se l’imaginent point », aurait déclaré Abdoulaye Wade, rapporte « L’Observateur ». Wade recevait un groupe de militants libéraux de France et quelques-uns de ses amis venus lui présenter leurs vœux de Nouvel An dans sa résidence à Versailles.