Dans une déclaration rendue publique, le Consortium de sensibilisation sur les activités du Tribunal spécial a annoncé l’arrêt de ses activités. «Le contrat qui nous liait avec les Chambres africaines extraordinaires a expiré le 19 octobre 2015 et n’a pas été renouvelé.
Nos efforts pour trouver les moyens de continuer ce travail de diffusion et d’explication du procès, de son jugement et d’éventuelles réparations, sont toujours en cours, avec le soutien des Chambres africaines extraordinaires et de leurs bailleurs», lit-on dans le communiqué.
Trois organisations composent le Consortium de sensibilisation, avec notamment : Primum Africa Consulting (Sénégal), Magi Communications (Tchad) et RCN Justice & Démocratie (Belgique). Du reste, celles-ci ont, selon la même source, remercié le Tribunal ad hoc pour «la confiance qui leur a été accordée et souhaitent, pour les publics, qu’une solution soit trouvée afin de reprendre la mission engagée avec celles et ceux, nombreux, qui sur le terrain furent essentiels à la réussite du programme».
Il faut rappeler que les Chambres africaines extraordinaires avaient mandaté, durant 19 mois, le Consortium de sensibilisation pour accomplir une mission jugée «essentielle à la bonne compréhension de la justice, au Tchad, au Sénégal, en Afrique et dans le monde». Ce faisant, la juridiction chargée de juger les auteurs des crimes commis au Tchad entre 1982 et 1990 avaient imprimé la marque d’un premier tribunal inter-africain soucieux d’aller à la rencontre, des populations les plus concernées. Cela, au plus près de celles-ci et de façon neutre.