Ceux qui croyaient que les l’opposition parlementaire faisait dans la bavarde en menaçant le vendredi de bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale ont eu tort. Le début, hier, du passage des ministres devant les commissions de l’Hémicycle, en vue de l’examen des projets de budgets 2015/2016 a été chaud. Déterminés à bloquer les travaux pour protester contre la non-reconnaissance de leur groupe parlementaire, les députés de l’opposition se sont heurtés à leurs collègues de la majorité.
Des coups de poing, des invectives, des insultes étaient au menu. N’eut été le malaise qu’a subi la députée libérale Woré Sarr au moment où l’opposition avait opposé la résistance, rapporte Thierno Bocoum (porte-parole du groupe des Libéraux et Démocrates), ils étaient particulièrement déterminés à aller jusqu’au bout dans leur combat. «Ce qui s’est passé aujourd’hui à l’Assemblée nationale, c’est une volonté de faire de l’Assemblée une priorité de Benno Bokk Yakkar», peste Thierno Bocoum dans les colonnes de «L’Enquête». Avant d’ajoute qu’il avait «l’impression de faire face à des milices privés. C’était de gens bien organisés qui étaient là pour perpétrer des attaques ciblés contre des députés qui n’ont fait que dénoncer une forfaiture consistant à désigner Modou Diagne Fada comme président de groupe parlementaire alors qu’il n’a que cinq députés». Le député de Rewmi qui avait les habits déchirés informe que Oumar Sarr a été également molesté et sa veste déchirée.