La 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques de Paris (Cop 21) représentera pour les dirigeants des pays riches, et ceux en développement, un grand tournant dans la gestion du climat. En effet, selon les experts, aussi bien l’Europe que l’Afrique ont un grand intérêt à la conclusion d’un accord mondial sur le climat, qui infléchirait la courbe des émissions de gaz carbonique.
Au Sénégal, la société civile mise sur l’accompagnement correct des hommes de médias pour faire entendre la position de l’Afrique lors de la Cop de Paris. Car, cette Cop risque d’être un échec, si le financement promis à l’Afrique, notamment les 100 milliards de dollars ne sont pas mis à la disposition des Africains.
Pour y parvenir, la société civile compte sur la dynamique des hommes de médias. Ces derniers auront durant ladite rencontre la tâche de mettre l’accent sur les préoccupations de l’Afrique. Ainsi, suivant cet esprit, l’Institut Panos a décidé de réunir experts du climat, société civile et journalistes autour d’une même table, en vue de leur permettre de poser le débat sur les véritables enjeux de la Cop 21 de Paris.
Selon la directrice de l’Institut Panos, Diana Senghor, il est important que les journalistes puissent comprendre les phénomènes causés par les méfaits du changement climatique. Mais aussi connaître les priorités de l’Afrique concernant l’adaptation du fléau et surtout savoir reconnaître les thèmes qui intéressent la population africaine. «Pour un journaliste, participer à un sommeil international équivaut à relayer les informations qui intéressent le plus les auditeurs, mais c’est aussi sonner l’alerte pour influer sur la décision des décideurs», dit-elle.
Un point de vue partagé par le climatologue Amadou Thierno Gaye. Qui soutient que les journalistes doivent être bien préparés pour contribuer à la bonne marche des négociations. Sur cette lancée, l’Institut Panos compte renforcer la capacité des journalistes sur le traitement de l’information relative au climat, en servant de link entre ces derniers et les experts.