Après la mise aux arrêts de 25 membres de la famille de Hissène Habré, avant-hier, d’autres arrestations ont été opérées. Six enfants et autant de neveux de l’ex-homme président du Tchad sont entre les mains de la Police judiciaire.
C’est la traque aux proches de Hissène Habré. Après la mise aux arrêts de 25 membres de sa famille, avant-hier, dont certains ont été expulsés de la salle d’audience par les gendarmes, d’autres arrestations ont été opérées. Il s’agit de Bechir Hissein Habré, Guihini Moussa Habre, Salah Habré, Brahim Habré, Ouardougou Hamid Habré, Habré Rozi Oroley, Hissein Guihini, Abakar Wouagni, Hassan Koreï Togoï, Issa Barkaï Kogri, Abakar Bichara, Hissein Bichara, entre autres. Selon un communiqué de la cellule de communication de Habré qui donne l’information, il s’agit de six enfants et autant de neveux de l’ancien Président du Tchad. «Devant les actes de brutalité des forces de l’ordre qui forçaient le Président Habré à comparaître lors de l’audience du lundi, de nombreux membres de sa famille, de jeunes étudiants et élèves, ont exprimé leur indignation devant les abus et les mauvais traitements. Ils ont crié dans la salle et prononcé des propos séditieux à l’endroit des juges du Tribunal spécial chargé de juger l’ancien président Tchadien», rapporte le document parvenu à Wal Fadjri.
La même source indique que cette situation avait entraîné la riposte des forces de l’ordre qui les a expulsés manu militari de la salle d’audience. De ce fait, certains même ont été arrêtés et conduits à la Gendarmerie. Une situation que dénoncent les partisans d’Habré «Des militaires positionnés au sein du palais de justice ont frappés des souteneurs de Habré avec des matraques électriques, avant de les expulser et les conduire au commissariat de Thiong où ils sont toujours en prison», déplore-t-on. Par la même occasion, le communiqué estime que tout cela constitue des actes de brutalité mais aussi d’intimidation pour «étouffer leur capacité d’indignation face à cet océan de tragédie morale dans lequel baignent ceux qui gèrent l’affaire Habré».
«Quand des forces de l’ordre frappent des jeunes de 15 ans avec des matraques électriques, ce sont des actes de désespérance d’une élite mise à nu, sans conscience et qui a vendu son âme, pour trouver refuge dans des actes d’humiliation sur de jeunes adolescents», notent-ils dans le communiqué. Une occasion qu’ils saisiront pour faire savoir que «Les Chambres africaines extraordinaires ont annoncé avoir conclu un contrat privé avec la Police pour faire la police d’audience au sein du palais de justice. Voilà pourquoi les éléments affichent systématiquement leur hostilité et brutalité, refusant le droit de brandir des pancartes là où l’équipe de Reed Brody se déploie sans problème. Il est vrai qu’ils sont eux, du côté, de ceux qui ont privatisé la Police sénégalaise et l’ont positionnée sur le chemin des brimades contre de jeunes adolescents».