La coagulation est un processus biologique : c’est ainsi que l’on appelle la transformation du sang, lorsqu’il passe de l’état liquide à l’état solide, notamment grâce à l’action des plaquettes et des fibres de fibrine naturellement présentes dans le sang. Les médicaments coagulants peuvent être utiles lorsque le patient souffre de certains troubles de la coagulation, comme l’hémophilie ou la maladie de Von Willebrand.
Chez ces personnes, les hémorragies peuvent durer très longtemps (voire être fatales) et des saignements peuvent même apparaître de manière spontanée, surtout au niveau des articulations. Des chercheurs de la Rice University (États-Unis) viennent de découvrir une nouvelle molécule favorisant la coagulation du sang : il s’agit de la Batroxobine, un composant chimique essentiellement présent en Amérique du Sud et que l’on retrouve surtout… dans le venin de certains serpents. Pour vérifier leur découverte, les scientifiques ont réalisé un mélange à partir de Batroxobine et d’hydrogel, pour obtenir une texture gélifiée facile à étaler. Ils ont ensuite appliqué ce mélange sur une plaie : le produit s’est instantanément solidifié et l’hémorragie a été stoppée en 6 secondes, top chrono. D’autres tests en laboratoire ont par ailleurs été menés sur des personnes soumises à des traitements anticoagulants (ceux-ci sont généralement prescrits après un infarctus, une embolie pulmonaire ou un acte de chirurgie orthopédique – 1 Français sur 100 est concerné) et les résultats ont été tout à fait positifs. Bien sûr, la sortie de pansements à la Batroxobine, ce n’est pas pour tout de suite. Mais c’est quand même une belle avancée.