Les livreurs « Tiak Tiak » de Yango ont organisé un rassemblement ce vendredi matin pour réclamer leurs droits et dénoncer leurs mauvaises conditions de travail. Ils ont également interpellé l’État pour qu’il régularise leur secteur, devenu indispensable.
« Ce n’est pas normal, c’est du vol. Yango nous oblige à porter son sac pour faire sa publicité gratuitement. Si tu ne le fais pas, Yango te prélève 2,4 % de commission », dénonce Mbaye THIAM, porte-parole du collectif, sur les ondes de la RFM.
Les livreurs ont saisi l’opportunité pour appeler l’État à renforcer la protection des travailleurs. « Nous voulons que l’État prenne ses responsabilités pour sécuriser ses enfants, et qu’il fixe un tarif pour la livraison, car ce n’est pas fait pour tout le monde », a complété le porte-parole lors d’une intervention à la RFM.
D’après Mbaye Thiam, si leur cause n’est pas gagnée, ils envisagent de monter d’un cran.
« Nous allons nous battre parce qu’ici, c’est chez nous, et nous n’allons pas accepter qu’une entreprise étrangère vienne dans notre pays pour nous imposer ces prix. C’est le rôle de l’État. C’est à nous de fixer les prix, pas à une entreprise étrangère», dit-il.
La manifestation a été dispersée par la police.
Rémi SOUSSO