Le Centre national d’assistance et de formation pour la femme (CENAF), a organisé, vendredi, sous l’égide du ministère de la famille, un atelier de partage sur l’état des lieux des 13 Centres départementaux d’assistance et de formation pour la femme (CEDAF).
L’objectif de cette rencontre était d’établir un diagnostic partagé pour mieux définir la stratégie de ces structures.
L’atelier a réuni les 13 coordinatrices des CEDAF et les agents du CENAF pour partager les conclusions du rapport issu d’un précédent atelier de co-production tenu à Thiès en mai 2025.
Cette démarche vise à repenser l’offre de services des CEDAF, considérés comme essentiels à l’autonomisation des femmes, en l’alignant avec la Stratégie nationale de Développement 2025-2029.
Un potentiel freiné par des obstacles majeurs
La directrice du CENAF, Ndèye Gnilane FAYE, a souligné le rôle crucial des CEDAF comme « leviers d’inclusion sociale, d’employabilité féminine et de transformation durable ».
Cependant, elle a également mis en évidence plusieurs obstacles qui freinent le plein déploiement de leur potentiel.
Parmi les freins majeurs, on note un « manque de personnel qualifié, une insuffisance de moyens logistiques, l’absence de filières modernes adaptées au marché du travail, et un faible maillage partenarial ».
Malgré ces contraintes, la directrice a salué la forte demande communautaire, précisant que 4 426 femmes et 1 200 jeunes filles ont bénéficié des services des CEDAF en 2024, ce qui témoigne de leur pertinence et de leur utilité.
Des recommandations fortes pour l’avenir
Pour maximiser l’impact de ces centres, plusieurs recommandations ont été formulées.
La directrice a insisté sur la nécessité de « recruter et de former en continu le personnel, de moderniser les filières de formation en y intégrant le numérique, les TIC et les métiers de l’énergie ».
Il est également nécessaire « d’augmenter les ressources financières et logistiques, de structurer un réseau national des CEDAF, de renforcer les partenariats avec les ONG, les collectivités et le secteur privé, et de mettre en place un dispositif de suivi-évaluation performant ».
Liboire SAGNA