Selon Bany Touré DRAME, directrice régionale de la Famille et des solidarités, le taux de prévalence des Violences basées sur le genre (VBG) dans la région de Matam, qui s’élève à 36%, figure parmi les plus élevés du Sénégal.
Elle considère cette condition comme source d’inquiétude. « La situation des violences basées sur le genre dans la région de Matam est préoccupante. Le taux de prévalence est de 36%, l’un des plus élevés dans la région. Ce qui interpelle les autorités et toute la communauté », dit-elle.
Mme DRAME a pris part, mardi, à un atelier de plaidoyer contre les violences de genre dans la région de Matam, organisé par l’ONG Action et Développement (ACDEV), rapporte l’APS.
Elle considère que cette situation qui suscite l’attention des autorités administratives et traditionnelles, provoque des répercussions, en particulier physiques, avec des abus corporels, psychologiques et socio-économiques infligés aux victimes de la violence basée sur le genre.
Mme DRAME a grandement espoir dans le plaidoyer qui sera mené suite à cette réunion où l’idée de mettre en place un centre d’assistance pour les victimes de violences basées sur le genre a été suggérée.
« Cette activité consiste à présenter la feuille de route sur le plaidoyer pour la création d’un centre holistique de prise en charge des adolescents et jeunes victimes des VBG. C’est à juste titre, la pertinence de cette activité qui vise aussi à réunir l’ensemble des forces qui sont dans la région pour contribuer à la réalisation de ce projet », affirme Mouhamed KA, chargé de projet au sein de l’ONG ACDEV.
Selon lui, la création de ce centre devrait s’effectuer dans une perspective « multisectorielle et synergique », étant donné que les adolescents et les jeunes représentent un « carrefour qui polarise beaucoup d’acteurs ».
À ce sujet, les intervenants souhaitent que chaque domaine, organisation d’entreprise et ONG puisse participer à l’élaboration du centre dédié à l’assistance aux victimes de violences basées sur le genre, a-t-il conclu.
Rémi SOUSSO