La Coalition DJONE a publié un communiqué dénonçant la situation politique actuelle au Sénégal.
Elle a exprimé son inquiétude face à ce qu’elle qualifie d’emprisonnements arbitraires de journalistes, chroniqueurs et citoyens, et réaffirme « son attachement inébranlable à l’État de droit, à la liberté d’opinion et à une justice équitable ».
La Coalition DJONE a manifesté sa solidarité avec l’ensemble des médias qu’elle estime « brimés et essoufflés » par la suspension des conventions et du fonds d’appui et de développement de la presse par le pouvoir en place, et ce, depuis deux années consécutives.
Selon la coalition, les blocages actuels dans tous les domaines au Sénégal sont le fruit de la gouvernance PASTEF, qu’elle décrit comme incarnant une « dérive belliqueuse et clivante« .
Ces attitudes, selon le communiqué, menacent la « réconciliation et l’unité nationale », des conditions pourtant « sine qua non » à la stabilité et au décollage économique du pays.
Manque de vision et amateurisme du gouvernement
Le communiqué ne mâche pas ses mots concernant la gestion du gouvernement. La Coalition DJONE déplore un manque de vision claire et un « recyclage honteux » des projets de l’ancien régime, combiné à un « amateurisme préoccupant« .
Le « plan de redressement » actuellement présenté par le gouvernement est perçu comme un « écran de fumée » face à une crise que la coalition attribue à l' »incompétence » plutôt qu’à la conjoncture économique.
La Coalition DJONE interpelle directement le président Bassirou Diomaye FAYE. Elle lui suggère « encore une fois d’habiter sa fonction » et de procéder à un recadrage de la Primature pour éviter une « crise institutionnelle majeure ».
Le communiqué insiste sur l’urgence pour le Chef de l’État de « soumettre ses projets à l’expertise de techniciens et bailleurs », et de « faire cesser le folklore médiatique destiné à anesthésier un peuple encore abusé ».
La coalition demande au Président Faye de « mettre en demeure les ministres et directeurs généraux muets sur leurs bilans, mais loquaces à travers les réseaux sociaux sur la justice qu’ils ne comprennent ni ne respectent ».
Liboire SAGNA