Invité de l’émission Faram Facce sur la TFM ce mercredi 23 juillet, Barthélémy DIAS a livré une charge virulente contre le régime en place. Face à Pape Ngagne NDIAYE, le maire déchu de Dakar s’est montré particulièrement offensif, dénonçant une dérive autoritaire, une instrumentalisation de la justice et un mépris croissant pour les principes démocratiques.
« Ça fait 20 ans que je fais de la politique, mais je n’ai jamais vu des types de ce genre », a-t-il lâché, accusant le duo Sonko-Diomaye d’entraîner le Sénégal dans une crise profonde. Pour lui, la situation sociale est alarmante : « Les Sénégalais ont faim, la pauvreté gagne du terrain. Si des élections étaient organisées aujourd’hui, certains regretteraient amèrement leur arrogance, car ils perdraient. Ce n’est qu’une question de temps. »
Barthélémy DIAS a également évoqué les nombreuses arrestations qui, selon lui, relèvent d’une stratégie de répression ciblée. Il a cité les cas de Lat DIOP, Assane DIOUF, Badara GADIAGA, Moustapha DIAKHATE, Farba NGOM, Bachir FOFANA et Abdou NGUER, actuellement détenus à Rebeuss, qu’il a récemment visités. Il accuse les autorités d’utiliser la justice comme arme politique pour « instaurer une dictature ». « Ça ne peut plus continuer. Ces gens, nous allons les corriger », a-t-il averti.
Il s’est particulièrement arrêté sur les cas de Bachir FOFANA et Farba NGOM. À propos du premier, journaliste, il a appelé Reporters sans frontières et l’ensemble de la profession à se mobiliser. Concernant Farba NGOM, il a dénoncé une injustice flagrante, en comparant son sort à celui d’Azoura FALL, un militant du parti au pouvoir récemment libéré pour raisons psychiatriques. « Ils l’ont sorti de prison en prétendant qu’il était malade mental, ce qui est faux. Pour Farba, ce sont des spécialistes qui ont confirmé que son état de santé est incompatible avec la détention, mais il est toujours là-bas. »
À propos du Premier ministre, Barthélémy DIAS n’a pas cité son nom, mais la cible ne faisait aucun doute. « Ce monsieur a besoin d’un suivi psychologique et psychiatrique », a-t-il lâché sèchement, ajoutant qu’un profond malaise règne au sommet de l’État. Pour faire face à cette situation qu’il qualifie de grave, il a annoncé la mise en place prochaine d’un large front d’opposition regroupant des leaders politiques, des artistes et des membres de la société civile. Une coalition dont l’objectif est de « faire face à ce pouvoir » et de préserver les acquis démocratiques du pays.
Babacar NGOM