Dans une lettre circulaire adressée aux chefs de juridictions et de parquets, le ministre de la Justice, Ousmane DIAGNE, a demandé la réquisition des greffiers « en vue d’assurer la continuité du service public de la justice ». Cette mesure intervient après une série de grèves des syndicats des acteurs de la justice perturbant le fonctionnement normal des tribunaux.
Le ministre justifie cette décision et précise les modalités d’application. « En cette période marquée par un mouvement de grève affectant le fonctionnement normal des juridictions, il importe de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, autant que possible, la continuité du service public de la Justice, qui constitue un pilier fondamental de l’Etat de droit. À cet effet, il vous est expressément demandé de bien vouloir vous rapprocher, sans délai, des autorités administratives déconcentrées (gouverneurs et préfets) pour solliciter des réquisitions visant les greffiers et le personnel administratif indispensables au fonctionnement minimal des juridictions placées sous votre autorité », ordonne-t-il
Selon le document signé par le garde des Sceaux, les réquisitions devront être strictement encadrées et limitées aux besoins essentiels. « Ces réquisitions doivent être strictement encadrées, proportionnées et motivées par la nécessité d’assurer : la réception et le traitement du courrier présentant un caractère urgent ; le service des audiences ; les droits des usagers du service public de la justice », a-t-il expliqué.
Enfin, le ministre de la Justice appelle à la vigilance et demande aux chefs de juridictions et de parquets de respecter ses consignes. « Je vous invite à veiller à un respect scrupuleux des dispositions légales qui encadrent les réquisitions de service en période de grève et à rendre compte régulièrement à mes services », a-t-il conclu.
Cette décision souligne la volonté des autorités de maintenir l’accès à la justice malgré les tensions sociales.
Khadydja NDIAYE