L’ancien maire de Dakar et leader politique, Barthélémy DIAS, a révélé lors d’un point de presse ce lundi avoir rencontré d’importantes difficultés pour trouver une salle de conférence dans la capitale.
Selon ses déclarations, plusieurs hôtels de Dakar refuseraient désormais de louer leurs espaces aux figures de l’opposition, en raison de ce qu’il qualifie de « pressions non officielles mais bien présentes ».
« On leur a demandé de ne plus nous louer de salle pour tenir nos rencontres. Je ne suis pas le seul dans cette situation. Beaucoup de leaders politiques de l’opposition vivent la même chose », a affirmé Barthélémy DIAS, dénonçant ce qu’il perçoit comme une forme de censure indirecte orchestrée par les autorités.
L’incident, loin d’être isolé selon l’ancien édile, souligne un « bras de fer silencieux » entre les pouvoirs publics et les établissements hôteliers.
Toutefois, Barthélémy DIAS a exprimé sa compréhension envers les gestionnaires d’hôtels, qui se retrouvent, selon lui, « pris entre leur devoir de neutralité et des contraintes extérieures ».
S’adressant directement au chef de l’État, avec lequel il a partagé des épisodes de vie politique, Barthélémy Dias a lancé un appel : « Je lui rappelle qu’on était ensemble et qu’on était victimes du même traitement. Il ne doit plus l’accepter. »
Le leader du mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk a fustigé cette situation qu’il qualifie de « discrimination politique », estimant qu’elle compromet les principes démocratiques fondamentaux.
« On ne doit pas nous interdire l’accès aux salles de plusieurs hôtels simplement parce que nous sommes dans l’opposition », a-t-il conclu, soulignant l’importance de l’égalité d’accès aux espaces publics pour toutes les voix politiques.
Liboire SAGNA