Le Premier ministre, Ousmane SONKO, a sonné la mobilisation générale pour une accélération de l’action gouvernementale, lors d’une réunion tenue ce lundi.
Quinze mois après le début de l’exercice en cours, Ousmane SONKO a déclaré qu’il était « temps d’engager une nouvelle étape, une étape marquée par une exécution plus rapide et une meilleure coordination, aussi rigoureuse de nos priorités nationales. »
Le Premier ministre a d’abord félicité les Ministres de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ainsi que des Finances et du Budget, pour leur travail « exemplaire » dans la préparation et le vote de la loi de finances rectificative, soulignant que « leur travail exemplaire nous permet d’avancer avec des ressources désormais disponibles. »
Il a également salué les efforts de la diplomatie sénégalaise et du Président de la République pour le renforcement des engagements internationaux du pays.
Changement de rythme et de méthode pour l’efficacité collective
Ousmane SONKO appelé à un « changement de rythme et de méthode » pour atteindre une « efficacité collective ».
Pour y parvenir, il a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur les mécanismes déjà en place afin de gagner du temps et d’optimiser l’action gouvernementale.
Il a notamment salué la qualité du travail du Ministre d’État chargé du suivi de l’agenda, de la Directrice Générale du BOS et des consultants qui accompagnent le gouvernement.
Ousmane SONKO a ensuite détaillé une feuille de route en huit points, assortie d’attentes précises et d’échéances à court terme, marquant une volonté ferme de briser les inerties administratives.
« Aucun obstacle bureaucratique ne doit freiner l’action publique », a-t-il martelé.
Il a annoncé l’amélioration immédiate du traitement des correspondances et le déploiement de la gestion digitalisée des courriers dans les trois prochains mois, promettant la fin des « courriers sans suite qui bloquent des projets structurants ».
Une feuille de route en huit points pour débloquer l’action publique
Le premier ministre a indiqué que la Primature, en collaboration avec le BOS, assurera un suivi « rapproché » pour garantir l’exécution effective des projets financés en cours.
Aussi, les projets prêts et inscrits dans la loi de finances rectificative devront être lancés dans un délai maximal de 30 jours, sous le suivi de la Primature.
Une force opérationnelle, sous l’autorité de la Primature et regroupant plusieurs entités clés (BOS, APIX, FONSIS, DPPE, CDC, Direction Générale de la Coopération), aura pour mission de finaliser la structuration des projets en attente. Des cabinets privés spécialisés seront sollicités pour accélérer ce travail.
Pour les projets multisectoriels comme le numérique, la Primature abritera temporairement leur gestion en attendant un modèle de gouvernance stable.
Mise en place d’une Task Force pour les projets en attente
Par ailleurs, chaque ministère devra produire des rapports trimestriels sur l’état d’avancement de ces engagements.
Avant fin juillet, chaque ministère devra actualiser sa feuille de route en cohérence avec les chantiers nationaux.
Des plans détaillés de mise en œuvre 2des conclusions des états généraux sont attendus des ministères concernés (Transports, Industrie, Justice, Intérieur) d’ici le 15 août.
Le Premier ministre a annoncé la présentation prochaine du plan de redressement en Conseil des ministres, suivie d’une présentation publique et d’activités de vulgarisation.
Les réformes prioritaires (simplification administrative, emploi, attractivité des investissements) devront être mises en œuvre « sans délai », avec un premier bilan attendu fin septembre et un programme de communication en août et septembre.
Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026, un enjeu majeur pour le pays
Ousmane SONKO a également mis l’accent sur l’importance de la préparation rigoureuse et anticipée des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026, les qualifiant d' »enjeu majeur pour notre pays. »
« Nous entrons dans une phase où chaque blocage aura un responsable identifié, chaque projet un échéancier précis et chaque ministre une feuille de route claire, suivie et évaluée. »
Il a lancé un appel à la responsabilité et à l’efficacité, affirmant que « la parole de l’État engage, il faut la traduire en actes avec méthode, exigence, efficacité. »
Ousmane SONKO a exprimé sa confiance en tous les acteurs pour relever ce « défi collectif ».
Liboire SAGNA