Les districts sanitaires de Guédiawaye et Pikine, dans la région de Dakar, ont enregistré plus de 500 nouveaux cas de tuberculose au premier trimestre 2025, selon des points focaux de la lutte contre la maladie. Une situation est jugée « alarmante » par les professionnels de santé.
Le superviseur communautaire du Programme de lutte contre la tuberculose à Guédiawaye, Abdoulaye DIOUF a fait état de 320 cas recensés au deuxième trimestre 2025 au niveau communautaire, sur 780 cas attendus annuellement.
De son côté, Ndèye Marie DIAGNE, infirmière et point focal à Pikine, a dénombré 200 patients diagnostiqués positifs et mis sous traitement sur la même période.
Ces chiffres ont été révélés lors d’une visite de presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD).
Abdoulaye DIOUF a exprimé son inquiétude, soulignant que malgré les innovations en matière de dépistage et de traitement, la commune de Guédiawaye demeure une zone de forte densité de la maladie.
Guédiawaye demeure une zone de forte densité de la maladie
Il a rappelé les signes cliniques de la tuberculose (toux persistante plus de 15 jours, fièvre, amaigrissement) et a mis en lumière le défi majeur que représente la tuberculose chez l’enfant.
« Nous avons du mal à dépister la tuberculose de l’enfant, vu la spécificité de ce dernier et une certaine négligence notée chez les parents« , a-t-il précisé.
Ndèye Marie Diagne de Pikine a insisté sur l’importance de traitements préventifs pour les contacts étroits et a appelé l’entourage à soutenir les malades. Elle a également exprimé des préoccupations concernant les patients qui interrompent leur traitement, les « perdus de vue ».
Des stratégies, incluant des relances téléphoniques et l’intervention de relais, sont mises en place pour ramener ces personnes sous traitement et ainsi éviter la propagation de la maladie.
Liboire SAGNA