Les travailleurs de la santé de la région de Matam, affiliés au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) et à l’Union démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (UDT3S), ont observé une « journée noire » ce vendredi en signe de protestation et de deuil suite à l’assassinat tragique de Mamadou Samba DIALLO, infirmier-chef de poste à Arafat, dans le district de Koungheul.
Venus en nombre des différentes structures sanitaires du district de Matam, les professionnels de la santé ont exprimé leur tristesse et leur indignation en portant des brassards noirs.
« Nous avons décrété une journée noire pour 2soutenir notre camarade assassiné dans son logement, à Arafat, dans le district sanitaire de Koungheul. C’est aussi pour manifester notre mécontentement et notre désolation », a déclaré Babou NDAO, porte-parole de la mobilisation et secrétaire exécutif du SUTSAS au sein du district de Matam.
S’exprimant lors du rassemblement organisé au centre de santé de Matam, M. Ndao a rappelé l’engagement des agents de santé au service de la population.
Nous ne faisons que rendre service à la population. Nous avons choisi ce métier pour participer au développement de notre pays« , a-t-il souligné.
Le syndicaliste a ensuite insisté sur la nécessité de respect et de considération envers les travailleurs de la santé.
« Il faut rappeler que nous acceptons d’aller partout pour travailler et rendre service à la population. Si maintenant on arrive à ne plus être en sécurité, les choses deviennent graves. L’Etat doit nous protéger« , a-t-il martelé, appelant les autorités à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité du personnel de santé dans l’exercice de leurs fonctions.
Liboire SAGNA