Le vendredi 02 mai, la direction d’Hélios Tower a adressé un courrier pour informer le personnel de la mise à pied conservatoire mais aussi demandant l’autorisation pour son licenciement, d’un des délégués du personnel. L’entreprise accuse ce délégué de fautes lourdes. Il est accusé d’avoir eu une altercation « agressive et irrespectueuse » avec ses supérieurs hiérarchiques lors d’une réunion.
Avec cette mise à pied conservatoire avec effet immédiat, son contrat de travail est suspendu. Ses accès à l’entreprise ont été bloqués. Pour le collectif des délégués, cette tentative de licenciement est « abusive ». Pour ces derniers, les « fautes graves » évoquées par l’entreprise « sont imaginaires ».
« Le souhait latent est d’anéantir autrui, ils ont inventé une panoplie de motifs infondés en droit pour mettre en œuvre une stratégie de liquidation. Ils n’y parviendront jamais », affirment les délégués dans un communiqué. Pour eux, ce délégué n’a fait que défendre les intérêts du personnel.
Il est aussi reproché au délégué d’avoir dissimulé que son frère travaille au sein de l’entreprise. Pour les délégués, ce dernier est employé d’une société intérimaire depuis 2019 et mis à la disposition chez Hélios depuis 2021. Ils ajoutent en plus que le délégué n’est pas recruteur et n’est associé à aucune procédure de recrutement.
« L’objectif caché du management est de faire disparaître le comité de délégués qui œuvre avec constance et rigueur dans la préservation des intérêts du personnel. La tentative de morcellement du comité de délégués ne date pas d’aujourd’hui, le harcèlement utilisé avait fini de faire démissionner un délégué suppléant en juin 2024 », affirme le communiqué.
Actuellement, l’entreprise emploie 54 personnes selon le comité des délégués et prévoit de licencier 5 d’entre elles, ce qui va amener ce nombre à 49. « Pour élire un comité de délégués, la structure doit disposer de 50 membres au moins au regard de la loi. Avec ce nombre atteint, l’entreprise n’est éligible pour disposer de comité de délégués », soutiennent les délégués.
Pour eux, le management n’œuvre pas pour les intérêts de l’entreprise mais « pour la préservation des intérêts et avantages d’une classe en bafouillant toutes les règles établies. »
Rémi SOUSSO