La Cour suprême du Brésil a décidé mercredi 26 mars d’ouvrir un procès contre l’ex-président d’extrême droite Jair BOLSONARO pour projet présumé de coup d’État, une décision historique qui plombe ses aspirations de retour au pouvoir, nous rapporte RFI.
Mercredi 26 mars, par un vote unanime de cinq à zéro, les magistrats ont déterminé qu’ils avaient suffisamment de preuves pour que l’ex-président brésilien Jair BOLSONARO soit jugé. Il est accusé d’avoir dirigé une organisation criminelle qui a comploté pour le maintenir au pouvoir, malgré sa défaite électorale contre le président en exercice Lula en 2022.
L’ex-président brésilien se dit victime de la « plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil ». Nostalgique assumé de ces années de plomb, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, voit désormais son sort judiciaire entre les mains de la Cour suprême réunie à Brasilia.
On lui reproche notamment une « tentative d’abolition violente de l’État de droit démocratique » et d’appartenir à une « organisation criminelle armée », des délits d’une extrême gravité.
Quelques minutes avant l’ouverture de la session, l’ancien président n’a pas résisté à une énième provocation contre le juge. « L’arbitre a sifflé avant même que le match ne commence », a-t-il ironisé sur le réseau social X.
L’ancien président, ainsi que sept de ses alliés, devront répondre de plusieurs crimes. Les peines encourues dépassent les 40 ans de prison.
Rémi SOUSSO