Le Dr Amadou DOUCOURE, directeur de la Santé de la mère et de l’enfant (DSME), a déclaré lundi que le taux d’allaitement maternel exclusif a diminué, passant de 40% en 2019 à 34% en 2023, nous rapporte l’APS.
« Durant ces cinq dernières années, le Sénégal a connu par exemple une baisse en termes d’allaitement maternel exclusif, parce que nous sommes passés de 40% en 2019 à 34% en 2023 », a déclaré le docteur DOUCOURE, directeur de la santé de la mère au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il participait à l’atelier de sensibilisation concernant les rumeurs, les effets indésirables de la planification familiale et d’autres enjeux liés à la santé reproductive de la mère, du nourrisson, de l’enfant et des adolescent(e)s/jeunes (Srmnia), destiné aux membres de l’Association des journalistes en santé population et développement (Ajspd).
Selon le médecin, plusieurs éléments expliquent cette diminution. « L’un des facteurs qui a été identifié, ce sont les croyances ou bien les rumeurs. Certaines traditions qui font qu’aujourd’hui par exemple, les femmes n’allaitent pas exclusivement leurs enfants jusqu’à l’âge de six mois », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, la DSME estime nécessaire d’améliorer les compétences des journalistes, afin de renforcer leur expertise sur les enjeux liés à la santé maternelle et infantile, ce qui justifie l’organisation de cet atelier.
Il rappelle que la planification familiale est une méthode efficiente pour réduire la mortalité maternelle et néonatale dans le monde. « Cette stratégie est confrontée à beaucoup de problèmes, dont les rumeurs, mais aussi ce qu’on appelle les effets secondaires liés aux produits contraceptifs », a-t-il déploré.
Rémi SOUSSO