Depuis quelques jours, des problèmes dans le secteur des médias ont ressurgi, avec notamment la coupure ou l’altération du signal de 14 chaînes de télévision locales par la Télédiffusion Sénégalaise (TDS-SA) pour des retards de paiement, des injonctions fermes de cesser immédiatement la diffusion sous peine de poursuites pénales des médias jugés non conformes entre autres. Suffisant, pour que le Conseil des Éditeurs et Diffuseurs de Presse du Sénégal (CDEPS) fassent une sortie.
À travers un communiqué, le patronat de la presse révèle qu’ « en moins de 48 h, plusieurs décisions ont été prises unilatéralement par les autorités, menaçant l’existence même des entreprises de presse ». Le CDEPS dénonce ainsi une « stratégie visant à mettre au pas un secteur déjà fragilisé » et dénonce le non-respect flagrant des principes de séparation des pouvoirs et des règles de régulation des médias pourtant inscrits dans la Constitution et le Code de la presse ». Ce qui est constaté, c’est que depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, « la presse fait face à une vague de mesures irrégulières et coercitives qui compromettent son indépendance et sa survie économique ».
D’où la décision du CDEPS de lancer « une série d’actions concrètes pour défendre la liberté de presse ». À ce titre, une mobilisation nationale et internationale est prévue et une manifestation le 3 mai à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la Presse.
Khadyja NDIAYE