Le député-maire de Louga, Moustapha DIOP, a comparu mardi devant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, chargée d’examiner la levée de son immunité parlementaire, sollicitée par le ministre de la Justice, Ousmane DIAGNE, dans l’affaire Tabaski NGOM. L’Inspectrice du Trésor, arrêtée et placée sous mandat de dépôt en janvier dernier, est accusée de détournement présumé de fonds publics lorsqu’elle était agent-comptable à l’APROSI.
Moustapha DIOP est cité dans ce dossier portant sur plus de 700 millions de FCFA. Son audition, qui a duré deux heures, s’est déroulée sans avocat ni accompagnant. « Je me suis présenté à 14h30, prêt à répondre à toutes les questions », confie-t-il à L’Observateur. La commission lui aurait proposé d’obtenir un rapport détaillé de la séance pour mieux préparer sa défense, ce qu’il a refusé : « Je n’ai pas besoin de défense. Vous m’avez convoqué à 15h, j’étais là à 14h30. J’ai voulu vous prouver que je n’ai rien à me reprocher. »
Le président de Farlu rapporte que l’audition, entrecoupée d’une pause, s’est poursuivie jusqu’à 17h. Il souligne un changement dans les accusations : « Au lieu des 700 millions, ils disent maintenant que Tabaski NGOM ne m’a prêté que 300 millions. » Et d’ajouter : « Quand j’ai demandé des preuves, ils m’ont répondu qu’elle avait déclaré que je l’avais maraboutée. C’est très léger comme argument. »
Babacar NGOM